vendredi 28 mai 2010

Swedish Fact #11 : Doors and floors

C'est (déjà) presque la fin de mon année en Suède, mais quelques subtilités de la bannière bleue et jaune vous sont encore inconnues... au menu de ce billet, la survie dans des bâtiments suédois !
  • En Suède, le premier étage est le second, et pour aller au 9e il faut monter 8 étages. Non non, je suis pas fou ! Les suédois font le compte des étages en partant de 1 pour le rez-de-chaussée au lieu du 0 pour nous en France. Le but ici n'est pas de se masturber le cerveau en se disant qu'attribuer le zéro à un étagé est idiot puisqu'il faut bien compter l'étage; mais que ce n'est pas vraiment un étage puisque c'est le rez-de-chaussée... parlons vie quotidienne. Nous sommes le 2 septembre, première semaine de cours, à la recherche de l'amphi. Apeuré, désorienté, l'exchange student que nous sommes demande conseil à un quidam croisé au coin d'un couloir. Réponse: "L'EF, c'est au 4e étage !". Balbutiant des remerciements, direction les escaliers. Quatre étages et 10 minutes plus tard, il faut bien se rendre à l'évidence : l'amphi EF, c'est pas là. La résignation menace de gagner la bataille lorsqu'un plan salvateur apparaît. Pas d'EF à l'horizon mais un mot et un chiffre : "Plan 5". Plan, c'est étage en suédois et 5, bah c'est 5. Eh ouais, l'étage 4 était au troisième... L'EF , pareil...
  • Ouvrir les portes avec un erlenmeyer dans une main et trois pipettes dans l'autre, on sait tous (ou presque) que c'est pas franchement facile. Pareil quand c'est un muffin dans une main et un sandwich et une canette dans l'autre; bref ouvrir une porte avec les mains pleines n'est pas chose aisée. Les suédois ont pensé à nous (et à vous les fainéants) : à Chalmers, les portes s'ouvrent toutes seules ! Ou presque, il nous reste tout de même à appuyer sur un bouton (grand comme une demi feuille A4 le bouton, on pense aussi aux myopes en Suède). Et là, la porte s'ouvre comme par opération du Saint-Esprit, c'est grandiose - que dis-je, c'est abracadabrantesque. Le revers de la médaille, c'est que la porte ne prévient pas quand sa minuterie est écoulée et qu'elle se referme... et bim.
  • Suède 1 - France 0 pour les portes donc. Mais rassurez-vous, on fait en fait jeu égal avec nos amis Ikea dans ce domaine ! En effet, les suédois rivalisent d'inventivité pour ce qui est du verrouillage de porte, pour le meilleur mais aussi pour le pire. A ce jour, j'en ai rencensé trois types:
1. La porte jemenfoutiste qu'on verrouille seulement de l'intérieur en mettant la poignée en position relevée. Jemenfoutiste car elle est verrouillée l'air de rien, pas de serrure, pas de loquet, rien. Typiquement, c'est la porte des toilettes du campus. Les premières visites sont suspicieuses : on s'attend à tout moment à accueillir quelqu'un d'autre...

2. La porte sympa. Elle, elle est pareille que la porte française ou presque : on la verrouille de l'extérieur par un tour de clé, de l'intérieur par le même moyen ou en tournant un loquet. L'astuce suédoise, c'est que le loquet n'est pas un deuxième bidule de verrouillage : tourner le loquet fait tourner la clé dans la serrure.

3. La porte foireuse. Pour ouvrir la porte foireuse de l'intérieur, il faut tourner le loquet comme si on voulait la fermer. Logique. Le loquet ne reste pas "ouvert" tout seul et il faut le maintenir dans cette position en ouvrant la porte. Pour ouvrir la porte foireuse de l'extérieur, il faut utiliser la clé et la tourner comme si on voulait fermer la porte. Logique. La serrure ne reste pas dans cette position et il faut garder la clé tournée en ouvrant la porte. Ouvrir la porte foireuse requiert l'usage de deux mains. Typiquement, c'est la porte du local poubelle. Celle qu'on veut ouvrir quand on a pas les mains libres...

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